La production de froid est omniprésente dans les modes de vie occidentaux, pour conserver les aliments, pour le refroidissement du matériel électronique, des centrales nucléaires, des bâtiments, etc. Or, la manière dont la question du refroidissement est abordée a une influence considérable sur la manière dont on conçoit nos modes de vie. Avec l'apparition des réfrigérateurs et congélateurs il n'est plus utile d'avoir à acheter souvent des produits frais puisqu'on peut les conserver plus longtemps. Donc de plus en plus les marchés sont moins fréquentés au profit des centres commerciaux qui proposent des produits surgelés et des produits « frais » venus par bateau ou par camion depuis d'autres pays. En effet la création de navires frigorifiques et de conteneurs réfrigérés a permis de transporter des denrées à travers le monde ce qui a fait le malheur des producteurs locaux. Cela a aussi permis d'avoir des fruits et légumes qui ne poussent pas dans notre pays mais au final tout cela a un coût. L'arrivée de la réfrigération à aussi amené les plats préparés et donc « un gain de temps » pour les salarié.e.s mais un gain de temps pour simplement faire plus de profit et non pas pour soi-même. Sachant que ce profit est surtout bénéfique pour les employeur.e.s et pour les commerces car à quantité égale il est plus cher d'acheter de la nourriture préparée que de la faire soi-même avec des produit frais. Ces modes de réfrigération ont aussi contribué à mettre dans l'ombre des modes de conservation qui avaient de meilleurs apports nutritionnels, comme la lactofermentation ou le séchage des aliments. Ce qu'a apporté la réfrigération n'est, en réalité, qu’une accélération de la vie et une baisse du choix d'alimentation de qualité (puisque beaucoup d'aliments sont destinés à être surgelés alors qu'ils pourraient être consommés directement) même si on pourrait penser l'inverse à court terme. Les effets de la mondialisation ont eu des répercussions sur tous les secteurs de vente et de production mais dans le cas des aliments c'est vraiment la réfrigération qui a rendu possibles ces transports.
Le marché de la climatisation augmente de 10% chaque année11, ce qui est énormes. On peut avoir peur de cette augmentation en tant que particuliers qui lutte contre le réchauffement global mais dans l'industrie de la climatisation c'est une très bonne nouvelle. La vente de climatiseurs a surtout explosé après la canicule de 2003 et elle continue d'augmenter à chaque été, le cercle vicieux s'accélère donc à chaque hausse de la température. Aujourd'hui peu de personnes remettraient en doute qu'il y a bien un réchauffement climatique même les industries de la climatisation savent pertinemment ce qui nous attend. Malgré tout, le profit passe avant tout, ils se servent de la crédulité des personnes pour vendre.
La démarche de vente peut être de la prévention pour les lieux de travail par exemple, mais cela peut aussi être de la publicité. Les imaginaires créés par les publicités ont une grande influence sur la vision des objets. Elles sont faites pour donner envie d'acheter sans forcément que l'on en ai besoin. Par exemple la pub « Dads in Briefs »12 de BGH (entreprise argentine) détourne complètement le propos du refroidissement pour le déplacer sur une honte d'être nu chez soi pour ne pas avoir chaud. Il est aussi intéressant de voir que cette pub met en scène des hommes blanc ce qui rend totalement invisible l'inconfort des femmes, des personnes racisées ou handicapées face aux fortes chaleurs. La climatisation est, dans ce cas là, un remède à la honte et non à la chaleur.
Une autre pub sur le site de Engie pour un « pack confort clim »13 donne l'illusion qu'il est possible de garder une température constante toute l'année. En premier lieu cela n'est pas souhaitable car l'humidité varie au cours de l’année, ce qui change complètement la sensation des températures. De plus ce n'est pas possible de garder la même température s’il fait trop chaud à l’extérieur car tout système de climatisation a ses limites. Aussi, une promesse d'économie d’énergie est faite, mais celle-ci est dérisoire comparée à l’économie d’énergie réalisable si le bâtiment pouvait être autonome avec des systèmes passifs.
Les lobbies nous vendent du rêvent avec des climatisations toujours moins polluantes, des ventilateurs qui consomment moins d’énergie etc. Donc, certes augmenter l’efficience de tous ces objets est une bonne chose en soi, car il est intéressant de pouvoir par exemple rafraîchir un endroit avec moins d'énergie et sans polluer, mais encore faut-il que le gain compense le coût énergétique de la fabrication. Aussi, que va-t-on faire de l'ancien climatiseur ? S’il est recyclé, comment se passera ce recyclage ? (nous verrons plus tard comment est géré celui-ci surtout au niveau des fluides frigorigènes). On peut se demander d'où viennent les matériaux utilisés pour sa construction, et si on tient compte du fait que notre réserve en matériaux est finie, alors un renouvellement d'équipement précoce, si l'ancien peut encore fonctionner, est une ineptie. Autrement dit, acheter un climatiseur neuf reviendrait plus cher que d’utiliser son vieux climatiseur jusqu'à la fin de sa vie. C'est une obsolescence liée aux normes de fabrication ; quand les normes évoluent, on jette son vieil équipement pour avoir un A+, pourtant cela ne promet pas une meilleure empreinte écologique. D'autant plus qu'il faut prendre en compte l'effet rebond14, c'est à dire, si l'équipement consomme moins il est alors possible de l'utiliser sur des durées quotidiennes plus longues donc au final cela ne fait pas ou peu d'économie.
Le béton est utilisé pour créer des bâtiments très rapidement et à moindre coût. Il a de très bonnes propriétés physiques (surtout armé avec des férailles), ce qui en fait un matériau idéal d'un point de vue de la construction. Malgrés cela c'est un problème de l'utiliser en si grande quantité car le béton est constitué en partie de sable qui se fait de plus en plus rare. Le sable est très présent sur l'ensemble du globe mais il faut un sable particulier pour le béton : le sable marin car il est plus rugeux et adhère au ciment par rapport au sable du désert qui est trop rond. Nous risquons donc une pénurie15 et aussi de modifier les millieux où nous l'extrayons. Voici une infographie qui résume bien la situation. Dans ces conditions il parait incohérent d'utiliser le béton pour autre chose que pour des éléments de structure, d'autant plus que (comme dit dans l'introduction) son déphasage thermique n'est que de 4 heures.
Lors de mon entretien avec l'architecte Christian Péral, il m'a raconté une anecdote sur la climatisation passive d'une salle des fêtes qui n'a pas du tout fonctionné . Je ne lui ai pas demandé sur le moment quel était exactement le système employé mais sa conclusion était : .« Je me suis dit quelle conneries, j'aurai su ça, j'aurai installé une pompe à chaleur et on n’en parlait plus. ». Bon les erreurs arrivent à tout le monde, mais le problème ici c'est qu'il y a eu une bonne intention de départ : faire un bâtiments autonome en rafraîchissement avec un système passif mais avec une mauvaise prise en compte du contexte et des usager.e.s. Un bâtiment conçu en climat méditerranéen et un bâtiment en pleine montagne n'auront pas du tout les mêmes contraintes et exigences. De même, une maison avec quelques habitants pourra être rafraîchie bien mieux de manière passive qu'une salle des fêtes. Pour rentrer dans les détails de ce cas particuliers il faut tout d'abord savoir que le corps humain émet en moyenne 100Watt de puissance thermique, on peut donc facilement en conclure que plus il y a de personnes dans une pièce plus celle-ci sera chaude. Or, dans le cas d'une salle voué à accueillir un certain nombre d'occupant.e.s, un système de climatisation passive pourra difficilement réduire la température de manière significative dans un temps réduit. Dans ce genre de cas pour garder une efficacité, l'installation de climatiseurs est potentiellement « préférable » puisque cela pourra justement créer le frais nécessaire à un moment précis et cela sera éteint le reste du temps.
Jusqu'à aujourd’hui tout va bien, mais le réel souci va se poser dans 10 ans, 20 ans. Avec le réchauffement climatique, il ne sera plus possible de climatiser à un coût financier, matériel et humain raisonnable quand des températures dépasseront les 40°C (ce qui arrive de plus en plus souvent). La raison est simple : avec une différence de température au dela de 10°C16 entre l'interieur et l'extérieur le corps humain peut faire ce que l'ont appelle un choc thermique. Au niveau fonctionnel, une climatisation ne peut pas rafraîchir de plus de -15°C environ sans que les pertes energétiques soient colossales et sans abimer l'apparail. Partant de ce constat et sachant que tout les immeubles neufs sont fabriqués pour être climatisés, on peut se demander si ces systèmes sont bien pertinents. Les immeubles ont donc une maladie incurable dont nous connaissons très bien l'issue mais nous ne faisons rien, au contraire il continue de s'en contruire avec les mêmes défauts. Nous avons les moyens de faire mieux, nous avons largement l'intelligence de ne pas créer de bombe à retardement. Pourtant les solutions courtermiste sont souvent privilégiées.
Dans une discussion que j’ai eue avec Damien Guizard (Architecte DE, Maquettiste, Designer, Sculpteur), j’ai appris que les bâtiments neufs répondant à la RT 2012 étaient en réalité trop isolés, c’est à dire qu’il sont complètement étanches à l’air et que tout échange d’air entre l’extérieur et l’intérieur est produit artificiellement (par VMC). Il suffit d’un ordinateur en activité pour réchauffer une pièce. En été, les bâtiments ne sont donc pas adaptés aux fortes chaleurs sans action climatisante. De plus, l’étanchéité à l’air des bâtiments retient aussi l’humidité qui ne pourra s’échapper que dans une ventilation. Des climatiseurs proposés sur le marché sont également régulateurs d’humidité et les VMC sont en partie faites pour évacuer le surplus d’humidité créé à l’intérieur. Cette humidité cause elle-même une sensation de chaleur plus élevée car plus le taux d’hygrométrie est élevé, moins le corps humain peut sécréter de la transpiration facilement et donc il ne peut plus se refroidir naturellement. Au delà de 90% d’humidité dans l’air il est quasiment impossible de transpirer. Il est donc important de l'évacuer, sachant que cette humidité favorise aussi la prolifération de moisissures. Des matériaux comme la terre crue sont initialement perspirants, c'est à dire qu'ils laissent passer l'humidité. Mais avec les DTU (Document Technique Unifié) et l'obligation d'une étanchéité à l'air, si certain.e.s architectes veulent utiliser des matériaux perspirants, avec par exemple une ossature bois, ils et elles sont obligé.e.s de mettre ce que l'on appelle un pare-vapeur qui va empêcher ce processus. « Aujourd'hui le DTU bois demande du pare vapeur, donc en fait il faut voir que le système constructif aujourd'hui est verrouillé, quoi, et que si on veut faire autrement, il faut déjà être hors norme et donc il faut énormément travailler avec les bureaux contrôles etc. ». Il n'est donc pas possible de laisser libre cours à sa créativité pour faire des architectures de meilleure qualité sans devoir passer un certain nombre de frontières.
Lors de l'entretien avec l'architecte Christian Péral, je lui ai demandé si les normes étaient une contrainte. À cela il m'a répondu que souvent ça l'était seulement les six premiers mois, le temps de s'y habituer et que de toute façon les matériaux de construction évoluaient en même temps donc cela ne gêne pas. Mais le principal problème des normes est surtout qu'elles ne tiennent pas compte de la spécificité de l'endroit où elles sont appliquées, ce sont des normes pour la France et non pour chaque ville ou village. Il y a bien certaines normes qui prennent en compte les départements, comme le CEP (Coefficient d’Energie Primaire)17, mais ce n'est pas un paramètre très exhaustif s’il doit être pris en compte pour concevoir un bâtiment. Tout doit être pris en compte, le type de sol, la proximité avec de la végétation, avec des ruisseaux ou rivières, la direction et la force du vent (à quel période de l'année), l’altitude, la pluviométrie et j'en oublie sûrement, mais sans cela ce ne sera pas possible de créer des architectures adaptées aux différents micro-climats.
Bien entendu, dans l'auto-construction, le problème se pose moins, car souvent il y a une contrainte de temps moins forte, tout n'est pas rentabilisé et les moyens sont souvent réduits. De plus, dans l’auto-construction, les futurs habitants peuvent se permettre de dépenser plus dans une maison écologique (avec des systèmes passifs) puisque l’investissement sera ensuite remboursé petit à petit par la faible facture d’électricité. Les constructeurs d’immeubles ne peuvent pas se permettre ainsi d’investir, car ce ne sont pas eux qui feront les économies futures. C'est donc possible et parfois plus économe, de mettre en place des solutions moins polluantes. Alors que dans les constructions industrielles, les échéances demandent une certaine rapidité d'exécution et, au même titre que l'artisan a la main sur l’ensemble de la construction, l'architecte n'a pas une vision globale dans les constructions d'immeubles (ce n'est pas lui qui le construit à proprement parler). La population française vit pour 80% en zone urbaine et seulement 50% des citadins sont propriétaires18. On peut en conclure que la plupart des habitants des villes en France n'ont pas choisi la manière dont fut construit leur lieu de vie, ce qui a sûrement une incidence sur la manière dont sont conçus les immeubles.
Dans des maisons de campagne, on retrouve la construction de maisons en terre crue, qui résout en partie la question de la fraîcheur, car le déphasage thermique de ce matériau est de douze heures, ce qui permet bien d’évacuer la chaleur la nuit et de restituer la fraîcheur le jour. La terre crue est aussi un bon régulateur d’hygrométrie, il est donc inutile de doter ce genre d’habitation de climatiseur, mais cela implique tout le même un entretien journalier (fermer les volets le jour et ouvrir les fenêtres la nuit). Sauf qu’en ville le problème ne peut se résoudre ici, la démographie urbaine et son augmentation exponentielle obligent malheureusement, d’une certaine manière, à concevoir des bâtiments de grande envergure et rapidement qui plus est.
Plus que des normes, il serait intéressant de créer des lignes de conduite et de s'adapter en fonction d'un contexte précis. Ce ne sera pas forcément possible que tous les bâtiments neufs de France soient Bepos (bâtiment à énergie positive) car la situation n'est pas la même partout. Surtout si le but est de conserver le niveau de confort les habitations actuelles, car les Bepos de la RT2020 ne sont pas forcément des bâtiments qui consomment moins que ceux de la RT2012, même si c'est possible, mais leur particularité est de produire de l’énergie, d'où leur noms de bâtiments à énergies positive. Dans une certaine mesure, c'est une très bonne avancé car cela évite les pertes durant les longs trajets entre les centrales électriques et le lieu de consommation. Mais si aucune réduction du confort, tel que nous l'imaginons aujourd'hui, n'est faite, le rejet de gaz à effet de serre sera toujours significatif.
L'invention de l'ampoule à incandescence par Thomas Edison à amené une toute autre vision du travail. Il était désormais possible de travailler de nuit donc 24h sur 24h. De nos jours les employeur.se.s sont obligés de donner des conditions de travail descentes à leurs salarié.e.s19. Cela semble bien sûr normal, car en cas d'absence de bonnes conditions de travail, cela ne veut pas dire qu'il n'y aurait juste pas de travail du tout, il faudrait quand même aller travailler mais dans de mauvaise conditions. Pourtant, en plein été, cela engendre l'achat et l'installation d'un climatiseur, car au lieu d'aménager des horaires qui seraient, certes, contraignants mais qui seraient un moyen de contenter la plupart sans créer de perte d’énergie, la solutions choisie reste de rafraîchir le lieu de travail. C'est alors que les salarié.e.s peuvent être comparé.e.s à ces gigantesques entrepôts de serveurs qui doivent être constamment refroidis.
Si les ordinateurs ont besoin d'être refroidis pour être plus performants, les humains, quant à eux sont aussi moins productifs selon la température. Un environnement trop froid et vous serez alerte mais en développant des raideurs dans les membres qui seront très gênantes. Trop chaud et la vasodilatation vous engourdira et une lourdeur de votre corps vous empêchera d'aller vite. Ainsi une température entre 19 et 26°C en intérieur est préconisée pour des travailleur.se.s efficaces au maximum. Il n'y a pas d'indication de température maximale à laquelle il est interdit de travailler dans le code du travail20. Toutefois les employeur.se.s doivent « prend[re] les mesures nécessaires pour assurer la sécurité et protéger la santé physique et mentale des travailleurs. » (Article L4121-1 du code du travail). Dans ce cadre là, des points d'eau, des courants d'air, etc peuvent être installés/produits, mais généralement la climatisation est utilisée.
Par rapport au reste la climatisation comporte de nombreux avantages : les horaires de travail restent inchangés, ce qui permet aux salarié.e.s de voir leurs familles plus tôt. La cadence de travail ne ralentit pas, ainsi la climatisation est un investissement rapidement rentabilisé. La température est « idéale » là où un simple courant d'air aurait à peine rafraîchi. Les fenêtres restent fermées et donc la pollution sonore et celle de l'air ne viennent pas encombrer les travailleur.e.s.
Et donc, pour reprendre ce dont je parlais plus haut, nous avons entièrement mécanisé, robotisé, le lieu de travail et ses occupant.e.s. Robotiser dans son sens étymologique, c'est à dire, robota en tchèque qui signifie : « travail, besogne, corvée »21. Car si l'installation d'une climatisation permet de réduire les contraintes liées à la tenue d'un lieu pour le rafraîchir manuellement (cf. « Responsabiliser par le faire ») elle n'en reste pas moins aliénante en privant les usager.e.s de leur libre rapport à la température et à leur corps, il n'y a plus d'excuse pour faire une pause en été.
En plus d'inégalités de classes par rapport à la température dans les lieux privés, les inégalités se créent aussi en fonction des situations de travail. Beaucoup de travaux nécessitent d'être assis devant un ordinateur donc statique sans faire beaucoup d'effort. Mais aussi il n'y aura pas beaucoup de sueur et donc pas de refroidissement par évaporation (statut social préjugé qui entre en compte), la sueur cela fait sale alors que c'est un moyen important de notre système de thermorégulation pour se refroidir.
En extérieur, il n'y a pas de systèmes de climatisation, ce serait trop coûteux et inutile. Néanmoins, il y a toute l’année des chantiers en extérieur pour la construction de bâtiments et des services publics. Ici ce n'est pas le même rapport au travail et ce sont des classes sociales différentes qui font ce travail. La sueur est bien entendu acceptable et même nécessaire sans quoi les risques de coup de chaleur seraient très importants. Malgré tout, ces personnes sont les plus soumises aux risques d'insolation et de déshydratation. Les employeur.e.s ont l'obligation de donner des bouteilles à leur salarié.e.s tous les jours. On peut remarquer qu'il n'y a pas beaucoup de dispositifs pour le rafraîchissement dans les chantiers ou sinon ils sont peu généralisés comme, par exemple, les gilets rafraîchissants qui fonctionnent avec de l'eau.
La climatisation pose de nombreux problèmes écologiques mais pas seulement. La climatisation à été conçu de manière à rafraîchir une pièce entière, ce qui est plutôt logique, mais c'est aussi son point faible. Si certain.e.s l’accueillent avec plaisir, ce n'est pas le cas de tout le monde, cela peut alors donner lieu à des conflits au sein d'une entreprise (surtout en open-space). Le conflit peut ne pas être seulement entre salarié.e.s mais aussi entre les salarié.e.s et l'employeur.se et/ou avec des technicien.ne.s CVC. En exemple à l’hôpital de Purpan, il y a la possibilité de régler la température d'une pièce avec un thermostat mais entre le matin et le soir cela créer de grandes pertes d’énergie si deux personnes mettent la température opposée. Le gérant CVC m'a confié que leur travail était aussi de la politique pour expliquer au personnel que ce n'est pas une bonne chose de modifier trop souvent la température.
Le seul moyen de dire que l'on a chaud ou froid dans un lieu de travail est de modifier la température de la pièce entière. Je pense qu'il serait alors plus approprié de créer un objet rafraîchissant qui puisse être utilisé par une seul personne mais de manière observable par d'autre, ce qui rendrait visible l'état de cette personne aux autres employé.e.s.
J'ai donc fait plusieurs croquis d'objet utilisable individuellement, plutôt en terre, comme énoncé dans le cahier de charge afin de m'approcher au mieux du projet final.